Quelles sont les perspectives pour les exportations et importations françaises ? Et dans quelle mesure sont-elles affectées par les événements géopolitiques et économiques mondiaux ?
Pour les entreprises françaises de commerce international, quels sont les principaux facteurs de risque à surveiller en 2024 ?
Que peuvent faire les entreprises françaises pour atténuer les risques liés au commerce international ? Quelles sont les pistes de croissance offertes par la recherche, la diversification, l’assurance et d’autres produits financiers ?
Quelles sont les perspectives pour les exportations et importations françaises ? Et dans quelle mesure sont-elles affectées par les événements géopolitiques et économiques mondiaux ?
Pour les entreprises françaises de commerce international, quels sont les principaux facteurs de risque à surveiller en 2024 ?
Que peuvent faire les entreprises françaises pour atténuer les risques liés au commerce international ? Quelles sont les pistes de croissance offertes par la recherche, la diversification, l’assurance et d’autres produits financiers ?
En 2022, la France a importé pour 759 milliards d’euros de marchandises et exporté pour 596 milliards d’euros (illustration 1). Ces chiffres sont supérieurs de 54 % et 39 % à ceux de 2020, année où la pandémie de Covid-19 et les restrictions sanitaires avaient durement touché l’économie. En 2022, le pays a enregistré un déficit commercial de 163 milliards d’euros.
Les dernières données sur les importations et exportations de biens par secteur montrent que l’industrie chimique est le premier exportateur français. Ce secteur a engrangé 39 milliards d’euros, soit 20 % de l’ensemble des recettes d’exportation provenant de la vente de marchandises.1 Au deuxième rang, les fabricants de matériel aéronautique et spatial et d’autres équipements de transport (secteur qui comprend Airbus) ont encaissé 22 milliards d’euros, soit 11 % de l’ensemble des recettes d’exportation provenant de la vente de marchandises. Les fabricants de métaux ont gagné 19 milliards d’euros, soit 10 %. Les fabricants de véhicules à moteur, de remorques et de semi-remorques et les fabricants de produits alimentaires, de boissons et de tabac ont respectivement perçu 17 milliards d’euros (9 %) et 11 milliards d’euros (6 %). Ces cinq secteurs ont touché 57 % de l’ensemble des recettes d’exportation provenant de la vente de marchandises. Les fabricants d’engins aériens et spatiaux et d’autres équipements de transport autres que les véhicules sont ceux qui ont dépensé le plus en importations de biens, soit 24 milliards d’euros ou 20 % du total. Les fabricants de véhicules à moteur, de remorques et de semiremorques et les fabricants de produits chimiques ont réalisé respectivement 16 milliards d’euros (14 %) et 10 milliards d’euros (8 %) d’achats.
1. OCDE. Tableaux internationaux des entrées-sorties (TIES) de l’OCDE. Consulté en août 2023.
2. OCDE. Note statistique sur le commerce et l’investissement en France. (en anglais) 2017.
Au total, les cinq secteurs ayant importé le plus de marchandises représentaient 57 % du total.
Les entreprises multinationales jouent un rôle important dans les échanges de marchandises de la France. La moitié des exportations françaises de marchandises et un tiers des importations de marchandises sont le fait d’entreprises multinationales françaises de droit français.2 Ces chiffres sont nettement supérieurs à ceux de nombreux autres pays européens.
Illustration 1 : Exportations et importations françaises de marchandises
En 2022, la France a importé pour 759 milliards d’euros de marchandises et exporté pour 596 milliards d’euros (illustration 1). Ces chiffres sont supérieurs de 54 % et 39 % à ceux de 2020, année où la pandémie de Covid-19 et les restrictions sanitaires avaient durement touché l’économie. En 2022, le pays a enregistré un déficit commercial de 163 milliards d’euros.
Les dernières données sur les importations et exportations de biens par secteur montrent que l’industrie chimique est le premier exportateur français. Ce secteur a engrangé 39 milliards d’euros, soit 20 % de l’ensemble des recettes d’exportation provenant de la vente de marchandises.1 Au deuxième rang, les fabricants de matériel aéronautique et spatial et d’autres équipements de transport (secteur qui comprend Airbus) ont encaissé 22 milliards d’euros, soit 11 % de l’ensemble des recettes d’exportation provenant de la vente de marchandises. Les fabricants de métaux ont gagné 19 milliards d’euros, soit 10 %. Les fabricants de véhicules à moteur, de remorques et de semi-remorques et les fabricants de produits alimentaires, de boissons et de tabac ont respectivement perçu 17 milliards d’euros (9 %) et 11 milliards d’euros (6 %). Ces cinq secteurs ont touché 57 % de l’ensemble des recettes d’exportation provenant de la vente de marchandises. Les fabricants d’engins aériens et spatiaux et d’autres équipements de transport autres que les véhicules sont ceux qui ont dépensé le plus en importations de biens, soit 24 milliards d’euros ou 20 % du total. Les fabricants de véhicules à moteur, de remorques et de semiremorques et les fabricants de produits chimiques ont réalisé respectivement 16 milliards d’euros (14 %) et 10 milliards d’euros (8 %) d’achats.
1. OCDE. Tableaux internationaux des entrées-sorties (TIES) de l’OCDE. Consulté en août 2023.
2. OCDE. Note statistique sur le commerce et l’investissement en France. (en anglais) 2017.
Au total, les cinq secteurs ayant importé le plus de marchandises représentaient 57 % du total.
Les entreprises multinationales jouent un rôle important dans les échanges de marchandises de la France. La moitié des exportations françaises de marchandises et un tiers des importations de marchandises sont le fait d’entreprises multinationales françaises de droit français.2 Ces chiffres sont nettement supérieurs à ceux de nombreux autres pays européens.
Illustration 1 : Exportations et importations françaises de marchandises
Pour l’industrie manufacturière, l’inflation des intrants représente un défi majeur, qu’elle ne peut pas répercuter entièrement sur les prix au consommateur.
Les perturbations dans la chaîne d’approvisionnement et l’invasion de l’Ukraine par la Russie ont entraîné une forte augmentation des prix des intrants. Une proportion importante d’exportateurs français a réagi en augmentant les prix facturés à leurs clients étrangers, mais leur capacité à le faire semble s’être affaiblie. Les dernières données de l’INSEE (2023T2) font état d’un solde net de +23 % d’entreprises ayant augmenté leurs prix à l’exportation au cours des trois derniers mois (illustration 2).3 Ce chiffre est à comparer à une moyenne de +33 % d’entreprises dans les quatre enquêtes menées en 2022.
Sans surprise, les entreprises interrogées estiment que leur compétitivité s’est détériorée : respectivement, 9 % et 6 % des entreprises estiment que leur compétitivité s’est dégradée plus qu’elle ne s’est améliorée sur les marchés des pays tiers et de l’UE, soit des résultats nettement plus négatifs qu’en 2022.
3.Le solde net est obtenu en soustrayant le pourcentage de personnes ayant répondu à la baisse, du pourcentage de personnes ayant répondu à la hausse.
Illustration 2 : Enquête de l’INSEE sur les exportations manufacturières
Pour l’industrie manufacturière, l’inflation des intrants représente un défi majeur, qu’elle ne peut pas répercuter entièrement sur les prix au consommateur.
Les perturbations dans la chaîne d’approvisionnement et l’invasion de l’Ukraine par la Russie ont entraîné une forte augmentation des prix des intrants. Une proportion importante d’exportateurs français a réagi en augmentant les prix facturés à leurs clients étrangers, mais leur capacité à le faire semble s’être affaiblie. Les dernières données de l’INSEE (2023T2) font état d’un solde net de +23 % d’entreprises ayant augmenté leurs prix à l’exportation au cours des trois derniers mois (illustration 2).3 Ce chiffre est à comparer à une moyenne de +33 % d’entreprises dans les quatre enquêtes menées en 2022.
Sans surprise, les entreprises interrogées estiment que leur compétitivité s’est détériorée : respectivement, 9 % et 6 % des entreprises estiment que leur compétitivité s’est dégradée plus qu’elle ne s’est améliorée sur les marchés des pays tiers et de l’UE, soit des résultats nettement plus négatifs qu’en 2022.
3.Le solde net est obtenu en soustrayant le pourcentage de personnes ayant répondu à la baisse, du pourcentage de personnes ayant répondu à la hausse.
Illustration 2 : Enquête de l’INSEE sur les exportations manufacturières
D’autres défis sont liés à l’augmentation des tensions géopolitiques et à l’accroissement des barrières commerciales. Lors de la pandémie de Covid-19, de nombreux pays ont restreint les exportations de produits de santé et de denrées alimentaires. Suite à l’invasion de l’Ukraine, l’Occident a imposé des sanctions contre la Russie et la Biélorussie.
Une approche permettant d’évaluer la vulnérabilité des produits français aux évolutions géopolitiques consiste à examiner la proportion de ces produits destinés à des pays ayant des divergences politiques avec la France. Nous utilisons les schémas de vote de la résolution de l’Assemblée générale des Nations unies déplorant l’invasion russe de l’Ukraine pour évaluer les problèmes potentiels.4 Les données suggèrent que 13 % des importations de la France proviennent de pays qui ont voté contre ou se sont abstenus. Ses exportations sont moins vulnérables, puisque 8 % d’entre elles sont destinées à des pays qui n’ont pas voté comme la France. Parmi ces pays non alignés, la Chine est le principal partenaire commercial de la France, qui importe 6 % de ses marchandises de ce pays et y engrange 4 % de ses recettes d’exportation. L’Inde, la Russie (avant les sanctions), l’Algérie, le Vietnam et le Kazakhstan (les deux derniers en termes d’importations uniquement) représentent également une part non négligeable des échanges de marchandises avec la France.
4. Nations unies. 2022. Agression contre l’Ukraine : résolution/adoptée par l’Assemblée générale. Consulté le 10 août 2023.
5. La Banque mondiale. 2023. Liste des situations fragiles et des situations de conflit pour l’exercice 2024. 10 Juillet 2023.
Un autre risque pour les exportateurs et importateurs français de marchandises est lié à la fiabilité de leurs partenaires commerciaux. Heureusement, les entreprises françaises n’exportent et n’importent qu’une proportion relativement faible (0,9 % et 1,5 %) de leurs marchandises vers des pays présentant des niveaux élevés de fragilité institutionnelle et sociale ou affectés par des conflits violents, tels que définis par la Banque mondiale pour cette année.5
D’autres défis sont liés à l’augmentation des tensions géopolitiques et à l’accroissement des barrières commerciales. Lors de la pandémie de Covid-19, de nombreux pays ont restreint les exportations de produits de santé et de denrées alimentaires. Suite à l’invasion de l’Ukraine, l’Occident a imposé des sanctions contre la Russie et la Biélorussie.
Une approche permettant d’évaluer la vulnérabilité des produits français aux évolutions géopolitiques consiste à examiner la proportion de ces produits destinés à des pays ayant des divergences politiques avec la France. Nous utilisons les schémas de vote de la résolution de l’Assemblée générale des Nations unies déplorant l’invasion russe de l’Ukraine pour évaluer les problèmes potentiels.4 Les données suggèrent que 13 % des importations de la France proviennent de pays qui ont voté contre ou se sont abstenus. Ses exportations sont moins vulnérables, puisque 8 % d’entre elles sont destinées à des pays qui n’ont pas voté comme la France. Parmi ces pays non alignés, la Chine est le principal partenaire commercial de la France, qui importe 6 % de ses marchandises de ce pays et y engrange 4 % de ses recettes d’exportation. L’Inde, la Russie (avant les sanctions), l’Algérie, le Vietnam et le Kazakhstan (les deux derniers en termes d’importations uniquement) représentent également une part non négligeable des échanges de marchandises avec la France.
4. Nations unies. 2022. Agression contre l’Ukraine : résolution/adoptée par l’Assemblée générale. Consulté le 10 août 2023.
5. La Banque mondiale. 2023. Liste des situations fragiles et des situations de conflit pour l’exercice 2024. 10 Juillet 2023.
Un autre risque pour les exportateurs et importateurs français de marchandises est lié à la fiabilité de leurs partenaires commerciaux. Heureusement, les entreprises françaises n’exportent et n’importent qu’une proportion relativement faible (0,9 % et 1,5 %) de leurs marchandises vers des pays présentant des niveaux élevés de fragilité institutionnelle et sociale ou affectés par des conflits violents, tels que définis par la Banque mondiale pour cette année.5
Notre principale prévision est que la valeur (en termes réels) des biens exportés augmentera de 1,5 % en 2023.6 Ce taux de croissance relativement faible est confirmé par l’enquête INSEE. Les entreprises françaises sont plus pessimistes qu’optimistes quant aux perspectives générales d’exportation : le solde net est de -5 % dans l’enquête INSEE 2023T2.7
À plus long terme, le taux de croissance des exportations de biens devrait s’accélérer de 2,7 % en 2024 et de 4,3 % en 2025. Cette prédiction se base sur une reprise attendue de l’économie mondiale, avec une amorce de baisse des taux d’intérêt et un retour à la croissance pour les revenus disponibles réels des ménages. Les importations de biens devraient diminuer de 1,9 % en 2023, mais augmenter de 3,3 % en 2024 et de 2,6 % en 2025, en raison de la reprise de l’économie française.
Les exportations et les importations s’avèrent sensibles respectivement à l’intensité de la demande mondiale et de la demande française. Pour accompagner ces prédictions de base et réaliser des projections, nous étudions deux scénarios macroéconomiques défavorables en utilisant un modèle à grande échelle de l’économie française et mondiale.8
6.Oxford Economics. Global Industry Service. Consulté en septembre 2023.
7.Le solde net soustrait le pourcentage de répondants plus pessimistes du pourcentage de répondants plus optimistes.
8. Oxford Economics. Global Scenarios Service. Consulté en septembre 2023.
Dans le cas hypothétique de l’effondrement du prix des actifs, la croissance des exportations de biens serait nettement plus lente en 2024 et 2025 que celle prévue dans le scénario de base, tandis que les importations augmenteraient à peine au cours de ces deux années. Le scénario du resserrement des conditions de crédit, qui augmenterait le coût et réduirait la quantité de crédit disponible, déboucherait sur une réduction significative du taux de croissance des exportations et des importations de biens.
Illustration 3 : Prévisions de la croissance annuelle des exportations et des importations de biens selon différents scénarios
Notre principale prévision est que la valeur (en termes réels) des biens exportés augmentera de 1,5 % en 2023.6 Ce taux de croissance relativement faible est confirmé par l’enquête INSEE. Les entreprises françaises sont plus pessimistes qu’optimistes quant aux perspectives générales d’exportation : le solde net est de -5 % dans l’enquête INSEE 2023T2.7
À plus long terme, le taux de croissance des exportations de biens devrait s’accélérer de 2,7 % en 2024 et de 4,3 % en 2025. Cette prédiction se base sur une reprise attendue de l’économie mondiale, avec une amorce de baisse des taux d’intérêt et un retour à la croissance pour les revenus disponibles réels des ménages. Les importations de biens devraient diminuer de 1,9 % en 2023, mais augmenter de 3,3 % en 2024 et de 2,6 % en 2025, en raison de la reprise de l’économie française.
Les exportations et les importations s’avèrent sensibles respectivement à l’intensité de la demande mondiale et de la demande française. Pour accompagner ces prédictions de base et réaliser des projections, nous étudions deux scénarios macroéconomiques défavorables en utilisant un modèle à grande échelle de l’économie française et mondiale.8
6.Oxford Economics. Global Industry Service. Consulté en septembre 2023.
7.Le solde net soustrait le pourcentage de répondants plus pessimistes du pourcentage de répondants plus optimistes.
8. Oxford Economics. Global Scenarios Service. Consulté en septembre 2023.
Dans le cas hypothétique de l’effondrement du prix des actifs, la croissance des exportations de biens serait nettement plus lente en 2024 et 2025 que celle prévue dans le scénario de base, tandis que les importations augmenteraient à peine au cours de ces deux années. Le scénario du resserrement des conditions de crédit, qui augmenterait le coût et réduirait la quantité de crédit disponible, déboucherait sur une réduction significative du taux de croissance des exportations et des importations de biens.
Illustration 3 : Prévisions de la croissance annuelle des exportations et des importations de biens selon différents scénarios
Lorsqu’elles sélectionnent de nouveaux partenaires commerciaux, les entreprises doivent recueillir des informations sur leurs homologues et les risques qu’elles encourent. Cela concerne notamment la situation financière des entreprises et le type d’événements susceptibles de les compromettre. Elles doivent également examiner les risques opérationnels auxquels ces entreprises sont confrontées, notamment les menaces qui pèsent sur leurs sites d’activité, les principales voies de transport qu’elles empruntent, les obstacles potentiels au commerce et les différences culturelles majeures susceptibles de nuire aux affaires. Les entreprises devraient envisager de choisir une banque intermédiaire disposant de méthodes de paiement sécurisées lorsqu’elles entament un nouveau partenariat et demander un paiement anticipé ou une lettre de crédit confirmée.
Dans la mesure du possible, les entreprises doivent diversifier leurs marchés d’exportation et leurs chaînes d’approvisionnement. Cela devrait permettre de réduire le risque lié à des événements ponctuels dans certains pays. Cette diversification devrait également s’étendre aux modes de transport et aux itinéraires utilisés. L’élaboration de plans d’urgence pour se préparer aux pires scénarios, tels que des options d’approvisionnement alternatives ou des chaînes d’approvisionnement de secours, est également une précaution judicieuse.
Certains produits financiers peuvent contribuer à réduire les risques liés au commerce extérieur. Une couverture de change ou une couverture transactionnelle peuvent, par exemple, compenser les pertes potentielles dues à des mouvements défavorables des taux de change ou des prix des matières premières. Les entreprises devraient aussi clarifier dans quelles circonstances elles souhaitent payer ou être payées dans d’autres monnaies que l’euro.
Notre dernier conseil est de souscrire une police d’assurance et de veiller à ce qu’elle couvre toutes les activités concernées. L’assurance est un moyen efficace de gérer et transférer une partie des risques liés au commerce extérieur. Bien que les processus d’expédition soient aujourd’hui plus sûrs, il existe toujours un certain degré de risque. Il est essentiel de veiller à ce que les marchandises endommagées, perdues ou volées soient couvertes.
Grâce au commerce international, les entreprises françaises peuvent bénéficier d’intrants moins chers et plus variés, accéder à de nouveaux marchés, ou encore réaliser des économies d’échelle. Mais les risques sont différents et parfois plus élevés que pour le commerce intérieur. C’est un arrangement dont de nombreuses entreprises françaises ont bénéficié par le passé et continueront à bénéficier à l’avenir.
Lorsqu’elles sélectionnent de nouveaux partenaires commerciaux, les entreprises doivent recueillir des informations sur leurs homologues et les risques qu’elles encourent. Cela concerne notamment la situation financière des entreprises et le type d’événements susceptibles de les compromettre. Elles doivent également examiner les risques opérationnels auxquels ces entreprises sont confrontées, notamment les menaces qui pèsent sur leurs sites d’activité, les principales voies de transport qu’elles empruntent, les obstacles potentiels au commerce et les différences culturelles majeures susceptibles de nuire aux affaires. Les entreprises devraient envisager de choisir une banque intermédiaire disposant de méthodes de paiement sécurisées lorsqu’elles entament un nouveau partenariat et demander un paiement anticipé ou une lettre de crédit confirmée.
Dans la mesure du possible, les entreprises doivent diversifier leurs marchés d’exportation et leurs chaînes d’approvisionnement. Cela devrait permettre de réduire le risque lié à des événements ponctuels dans certains pays. Cette diversification devrait également s’étendre aux modes de transport et aux itinéraires utilisés. L’élaboration de plans d’urgence pour se préparer aux pires scénarios, tels que des options d’approvisionnement alternatives ou des chaînes d’approvisionnement de secours, est également une précaution judicieuse.
Certains produits financiers peuvent contribuer à réduire les risques liés au commerce extérieur. Une couverture de change ou une couverture transactionnelle peuvent, par exemple, compenser les pertes potentielles dues à des mouvements défavorables des taux de change ou des prix des matières premières. Les entreprises devraient aussi clarifier dans quelles circonstances elles souhaitent payer ou être payées dans d’autres monnaies que l’euro.
Notre dernier conseil est de souscrire une police d’assurance et de veiller à ce qu’elle couvre toutes les activités concernées. L’assurance est un moyen efficace de gérer et transférer une partie des risques liés au commerce extérieur. Bien que les processus d’expédition soient aujourd’hui plus sûrs, il existe toujours un certain degré de risque. Il est essentiel de veiller à ce que les marchandises endommagées, perdues ou volées soient couvertes.
Grâce au commerce international, les entreprises françaises peuvent bénéficier d’intrants moins chers et plus variés, accéder à de nouveaux marchés, ou encore réaliser des économies d’échelle. Mais les risques sont différents et parfois plus élevés que pour le commerce intérieur. C’est un arrangement dont de nombreuses entreprises françaises ont bénéficié par le passé et continueront à bénéficier à l’avenir.
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