Selon l’Indice d’imprévisibilité de QBE, les entreprises évoluent dans un monde bien plus incertain, en grande partie à cause du risque politique et économique accru. La plupart des « années les moins prévisibles » identifiées dans l’Indice sont survenues au cours des deux dernières décennies et majoritairement depuis la crise financière mondiale. Le constat le plus marquant issu de l’Indice est l’interconnectivité des facteurs à l’origine de l’imprévisibilité. La volatilité d’un secteur peut avoir des
répercussions sur un autre, prolongeant ainsi les périodes d’incertitude.
Selon la Commission européenne, chaque dollar dépensé dans la prévention des catastrophes permet d’économiser au minimum quatre dollars sur la réponse à ce type d’événements.
Selon l’Indice d’imprévisibilité de QBE, les entreprises évoluent dans un monde bien plus incertain, en grande partie à cause du risque politique et économique accru. La plupart des « années les moins prévisibles » identifiées dans l’Indice sont survenues au cours des deux dernières décennies et majoritairement depuis la crise financière mondiale. Le constat le plus marquant issu de l’Indice est l’interconnectivité des facteurs à l’origine de l’imprévisibilité. La volatilité d’un secteur peut avoir des répercussions sur un autre, prolongeant ainsi les périodes d’incertitude.
Selon la Commission européenne, chaque dollar dépensé dans la prévention des catastrophes permet d’économiser au minimum quatre dollars sur la réponse à ce type d’événements.
Les catastrophes naturelles ont émergé comme facteur déterminant dans les pertes d’exploitation, reflet des chaînes d’approvisionnement mondiales, du changement climatique et de la concentration de l’activité économique dans les zones exposées aux catastrophes. D’après le rapport de 2019 du Forum économique mondial (WEF) sur les Risques Mondiaux, les perturbations touchant la production et la fourniture de biens et services en raison des désastres écologiques ont augmenté de près d’un tiers (soit 29 %) depuis 2012.
Aujourd’hui, environ 50 à 75 % des réclamations pour dommages matériels concernent la perte d’exploitation; une proportion presque deux fois supérieure à celle d’il y a seulement quelques décennies.
Les catastrophes naturelles ont émergé comme facteur déterminant dans les pertes d’exploitation, reflet des chaînes d’approvisionnement mondiales, du changement climatique et de la concentration de l’activité économique dans les zones exposées aux catastrophes. D’après le rapport de 2019 du Forum économique mondial (WEF) sur les Risques Mondiaux, les perturbations touchant la production et la fourniture de biens et services en raison des désastres écologiques ont augmenté de près d’un tiers (soit 29 %) depuis 2012.
Aujourd’hui, environ 50 à 75 % des réclamations pour dommages matériels concernent la perte d’exploitation; une proportion presque deux fois supérieure à celle d’il y a seulement quelques décennies.
De nombreux pétroliers ont subi des attaques dans le golfe Persique cette année, compromettant une conduite d’alimentation cruciale, tandis que l’exclusion de la technologie et des télécommunications chinoises par les États-Unis mettent à mal les chaînes d’approvisionnement technologiques.
Même dans un périmètre plus proche, le risque politique reste imprévisible. Le Brexit, par exemple, pourrait avoir des répercussions considérables pour
les chaînes d’approvisionnement transfrontalières entre le Royaume-Uni et l’Union européenne. Bon nombre d’entreprises britanniques maintiennent des réserves clés, alors que des délais prolongés dans les ports du Royaume-Uni ont déjà impacté la livraison de composants et la capacité de production.
Les préoccupations sociétales et environnementales perturbent également la chaîne d’approvisionnement. En 2018
notamment, lorsque la Chine a subitement interdit l’importation de plastique étranger, les sociétés de traitement des déchets américaines et européennes ont dû rapidement trouver des solutions.
La réaction des autorités de réglementation et des clients devient plus pertinente et d’autant moins prévisible. Dans le cas d’un sinistre que nous avons récemment eu à traiter, un fabricant de produits alimentaires a rencontré des difficultés pour obtenir l’approbation du client après avoir transféré la production vers une usine alternative à la suite d’un incendie. Dans le cas d’un autre sinistre, un fabricant d’équipements médicaux a été dans l’obligation d’attendre 18
mois pour que son nouveau site de production soit certifié par l’autorité de réglementation.
À l’heure actuelle, les problèmes émergent rapidement, mais les organisations et les chaînes d’approvisionnement mettent plus de temps à se rétablir. Les périodes de perturbation plus longues se traduisent de manière évidente dans l’assurance contre les pertes d’exploitation, où la durée d’indemnisation peut dorénavant s’étendre à 24 ou 36 mois par rapport à la durée plus habituelle de 12 mois.
De nombreux pétroliers ont subi des attaques dans le golfe Persique cette année, compromettant une conduite d’alimentation cruciale, tandis que l’exclusion de la technologie et des télécommunications chinoises par les États-Unis mettent à mal les chaînes d’approvisionnement technologiques.
Même dans un périmètre plus proche, le risque politique reste imprévisible. Le Brexit, par exemple, pourrait avoir des répercussions considérables pour les chaînes d’approvisionnement transfrontalières entre le Royaume-Uni et l’Union européenne. Bon nombre d’entreprises britanniques maintiennent des réserves clés, alors que des délais prolongés dans les ports du Royaume-Uni ont déjà impacté la livraison de composants et la capacité de production.
Les préoccupations sociétales et environnementales perturbent également la chaîne d’approvisionnement. En 2018 notamment, lorsque la Chine a subitement interdit l’importation de plastique étranger, les sociétés de traitement des déchets américaines et européennes ont dû rapidement trouver des solutions.
La réaction des autorités de réglementation et des clients devient plus pertinente et d’autant moins prévisible. Dans le cas d’un sinistre que nous avons récemment eu à traiter, un fabricant de produits alimentaires a rencontré des difficultés pour obtenir l’approbation du client après avoir transféré la production vers une usine alternative à la suite d’un incendie. Dans le cas d’un autre sinistre, un fabricant d’équipements médicaux a été dans l’obligation d’attendre 18 mois pour que son nouveau site de production soit certifié par l’autorité de réglementation.
À l’heure actuelle, les problèmes émergent rapidement, mais les organisations et les chaînes d’approvisionnement mettent plus de temps à se rétablir. Les périodes de perturbation plus longues se traduisent de manière évidente dans l’assurance contre les pertes d’exploitation, où la durée d’indemnisation peut dorénavant s’étendre à 24 ou 36 mois par rapport à la durée plus habituelle de 12 mois.
Parallèlement à l’augmentation des menaces pour les chaînes d’approvisionnement, des niveaux de dépendance croissants apparaissent également comme étant des éléments déterminants dans l’interruption d’activité. Les chaînes d’approvisionnement sont actuellement très complexes et concentrées, avec des secteurs entiers dépendant d’un unique fournisseur spécialisé ou d’un petit nombre de fournisseurs.
L’ampleur du défi est particulièrement manifeste dans l’industrie automobile, où environ 30 000 pièces différentes provenant de milliers de fournisseurs sont utilisées pour la fabrication d’un seul véhicule. En 2018, par exemple, un incendie dans une usine de magnésium aux États-Unis a perturbé les opérations de cinq constructeurs automobiles. Les pièces étaient d’un tel niveau de spécialisation que les entreprises impactées n’avaient aucune solution de secours viable. L’industrie automobile a été le secteur le plus perturbé en 2017, avec un bond de 30 % du nombre d’incidents en un an, ceux-ci atteignant 1 700 selon une étude menée par JLT.
Parallèlement à l’augmentation des menaces pour les chaînes d’approvisionnement, des niveaux de dépendance croissants apparaissent également comme étant des éléments déterminants dans l’interruption d’activité. Les chaînes d’approvisionnement sont actuellement très complexes et concentrées, avec des secteurs entiers dépendant d’un unique fournisseur spécialisé ou d’un petit nombre de fournisseurs.
L’ampleur du défi est particulièrement manifeste dans l’industrie automobile, où environ 30 000 pièces différentes provenant de milliers de fournisseurs sont utilisées pour la fabrication d’un seul véhicule. En 2018, par exemple, un incendie dans une usine de magnésium aux États-Unis a perturbé les opérations de cinq constructeurs automobiles. Les pièces étaient d’un tel niveau de spécialisation que les entreprises impactées n’avaient aucune solution de secours viable. L’industrie automobile a été le secteur le plus perturbé en 2017, avec un bond de 30 % du nombre d’incidents en un an, ceux-ci atteignant 1 700 selon une étude menée par JLT.
La cybersécurité apparaît déjà comme un risque significatif de perte d’exploitation. Les modèles opérationnels dépendent de plus en plus de la technologie et des données, exposées aux cybermenaces, aux défauts techniques et à l’erreur humaine. L’année dernière, des millions de clients de la téléphonie mobile et des services bancaires ont été touchés par un problème technique survenu chez le fournisseur de technologies Erikson, et la clientèle de la banque TSB a subi des mois de perturbation des services à la suite de la migration défectueuse d’une plateforme informatique.
Les infections par logiciels malveillants sont aussi un vecteur de la perte d’exploitation. L’attaque
NotPetya de 2017 a contraint des centaines d’entreprises, y compris des sociétés comme Maersk et FedEx, à recourir au traitement manuel. En mars 2019, une cyberattaque contre le fabricant d’aluminium Norsk Hydro a interrompu la production de certains produits pendant plusieurs semaines. Quelques mois plus tard seulement, la société aérospatiale européenne Asco a été victime d’une attaque par ransomware qui a entraîné la perte de plus d’une semaine de production.
La cybersécurité apparaît déjà comme un risque significatif de perte d’exploitation. Les modèles opérationnels dépendent de plus en plus de la technologie et des données, exposées aux cybermenaces, aux défauts techniques et à l’erreur humaine. L’année dernière, des millions de clients de la téléphonie mobile et des services bancaires ont été touchés par un problème technique survenu chez le fournisseur de technologies Erikson, et la clientèle de la banque TSB a subi des mois de perturbation des services à la suite de la migration défectueuse d’une plateforme informatique.
Les infections par logiciels malveillants sont aussi un vecteur de la perte d’exploitation. L’attaque
NotPetya de 2017 a contraint des centaines d’entreprises, y compris des sociétés comme Maersk et FedEx, à recourir au traitement manuel. En mars 2019, une cyberattaque contre le fabricant d’aluminium Norsk Hydro a interrompu la production de certains produits pendant plusieurs semaines. Quelques mois plus tard seulement, la société aérospatiale européenne Asco a été victime d’une attaque par ransomware qui a entraîné la perte de plus d’une semaine de production.
Alors que les chaînes d’approvisionnement ont gagné en importance, certaines entreprises ont investi de manière substantielle dans la gestion des risques, la gestion de la chaîne d’approvisionnement, la planification de la continuité des activités et la gestion de crise. Pourtant, des incidents majeurs de perte d’exploitation continuent de se produire avec une régularité surprenante et de nombreuses organisations luttent pour se remettre d’un événement significatif.
Cette situation reflète en partie la hausse de la connectivité et de l’imprévisibilité. Mais cela dépend également de la maturité relative à la gestion des risques et à la continuité des activités. Trop souvent, les études sur le risque réalisées par les assureurs révèlent de sérieuses défaillances dans l’approche des organisations en ce qui concerne la continuité des activités. Certaines entreprises n’ont toujours pas prévu de plans de continuité des activités et, lorsqu’ils existent et sont mis en œuvre, ils ne
Moins d’un tiers des entreprises (29 %) ont mis en place des plans de gestion des risques pour les événements imprévisibles et seuls 17 % d’entre elles affirment réaliser des tests de résistance.
sont généralement pas à jour ou ne sont pas testés.
La proportion d’incidents liés à la perte d’exploitation ou à la chaîne
d’approvisionnement suggère que les organisations ont encore des efforts à faire pour améliorer leur résilience organisationnelle globale. La planification de la continuité des activités est importante, mais une résilience organisationnelle renforcée, avec une attention plus grande portée à la gestion des risques et aux différentes hypothèses envisageables, est nécessaire pour permettre aux entreprises de prospérer dans un monde toujours plus imprévisible.
Alors que les chaînes d’approvisionnement ont gagné en importance, certaines entreprises ont investi de manière substantielle dans la gestion des risques, la gestion de la chaîne d’approvisionnement, la planification de la continuité des activités et la gestion de crise. Pourtant, des incidents majeurs de perte d’exploitation continuent de se produire avec une régularité surprenante et de nombreuses organisations luttent pour se remettre d’un événement significatif.
Cette situation reflète en partie la hausse de la connectivité et de l’imprévisibilité. Mais cela dépend également de la maturité relative à la gestion des risques et à la continuité des activités. Trop souvent, les études sur le risque réalisées par les assureurs révèlent de sérieuses défaillances dans l’approche des organisations en ce qui concerne la continuité des activités. Certaines entreprises n’ont toujours pas prévu de plans de continuité des activités et, lorsqu’ils existent et sont mis en œuvre, ils ne sont généralement pas à jour ou ne sont pas testés.
La proportion d’incidents liés à la perte d’exploitation ou à la chaîne
d’approvisionnement suggère que les organisations ont encore des efforts à faire pour améliorer leur résilience organisationnelle globale. La planification de la continuité des activités est importante, mais une résilience organisationnelle renforcée, avec une attention plus grande portée à la gestion des risques et aux différentes hypothèses envisageables, est nécessaire pour permettre aux entreprises de prospérer dans un monde toujours plus imprévisible.
Moins d’un tiers des entreprises (29 %) ont mis en place des plans de gestion des risques pour les événements imprévisibles et seuls 17 % d’entre elles affirment réaliser des tests de résistance.
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